L’on entend parler, depuis plusieurs années, de sobriété énergétique. Et pour cause : nous devons impérativement diminuer notre consommation d’énergie pour préserver le climat, d’autant plus que nous faisons face à une véritable crise énergétique depuis le début de l’année. À ce titre, la rénovation énergétique des logements est devenue prioritaire : cette solution permet de réduire ses factures d’énergie tout en améliorant son confort intérieur. Pour cela, il existe plusieurs mécanismes et outils qui permettent d’évaluer la performance énergétique d’un logement. Il s’agit notamment de l’audit énergétique, du DPE ou encore du DTG. Mais quelles sont les différences entre ces outils ? On fait le point.
Le diagnostic de performance énergétique (DPE)
Le diagnostic de performance énergétique, plus connu sous le nom de DPE, est un document rendu obligatoire le 22 août 2021 avec le vote de la Loi climat et résilience. Ce DPE prend la forme d’un document qui permet d’attribuer une étiquette « énergie et climat » entre les lettres A et G, le A désignant un logement peu énergivore et le G désignant un logement dont la performance énergétique est faible.
Ce document vise à informer le futur propriétaire ou le futur locataire de la consommation énergétique d’un logement. Le DPE est composé de quatre parties : la consommation annuelle d’énergie exprimée en kWh et en euros, le positionnement en consommation d’énergie et d’émission de gaz à effet de serre du logement, un descriptif du logement et de son système de chauffage et de refroidissement ainsi que des recommandations d’améliorations énergétiques.
Le DPE concerne aussi bien les logements particuliers (DPE appartement) que les copropriétés. On parle, dans ce dernier cas de figure de DPE collectif. Il permet alors d’évaluer la performance du bâtiment en copropriété et constitue ainsi une aide à la décision pour inciter un syndic à voter des travaux de rénovation énergétique.
Le diagnostic technique global (DTG)
Le diagnostic technique global est un outil qui permet d’apprécier la situation et l’état global d’un immeuble.
Procéder à un DTG est obligatoire si la copropriété est classée comme insalubre ou si l’immeuble en question a plus de 10 ans d’ancienneté et est nouvellement mis en copropriété.
Les informations contenues dans le diagnostic technique global d’un bâtiment sont, à ce titre, plus larges qu’un DPE, car il ne concerne pas uniquement la performance énergétique du bâtiment.
On y retrouve des informations concernant l’état des parties communes, des préconisations de rénovations et une liste des travaux nécessaires pour conserver l’immeuble dans un bon état. Le DTG doit impérativement intégrer un diagnostic de performance énergétique ou un audit énergétique.
Si la conclusion d’un DTG indique que des travaux urgents doivent être menés, le syndic de copropriété aura pour mission d’établir un plan pluriannuel de rénovation.
L’audit énergétique
L’audit énergétique, à l’instar du DPE, a pour objectif d’informer le futur locataire ou propriétaire d’un bien immobilier de la performance énergétique du logement en question. Il établit ainsi un état des lieux de la consommation énergétique d’un logement en copropriété.
Cependant, contrairement à un DPE, qui se limite à constater la consommation énergétique d’un logement, l’audit énergétique va plus loin. En effet, il s’appuie sur une série de diagnostics pour identifier les travaux de rénovation à mener et réalise ainsi plusieurs préconisations en matière de rénovation énergétique.
À ce titre, l’audit énergétique dresse une proposition chiffrée et argumentée des travaux et procède à une hiérarchisation des travaux à mener qui permettront, à terme, de réaliser des économies d’énergie, là où le DPE se limite à noter (d’A à G) la consommation d’énergie d’un logement.
L’audit énergétique se base donc sur les conclusions d’un DPE pour évaluer et identifier les travaux à mener au sein d’une copropriété pour améliorer sa performance énergétique.
Ainsi, l’audit énergétique, le DPE et le DTG sont des documents ayant pour objectif d’apprécier l’état d’un immeuble en copropriété ainsi que leur performance énergétique. Cependant, ces documents sont bien distincts. Là où le DPE attribue une note de performance énergétique à un logement, l’audit énergétique et le DTG s’appuient sur ce diagnostic pour réaliser une proposition chiffrée des travaux à réaliser au sein de la copropriété. L’audit énergétique et le DTG sont donc des documents plus approfondis devant, à terme, mener le syndic de copropriété à prendre des décisions en matière de rénovation énergétique.