La qualité de l’air (qai) dans l’habitat est directement liée au bon fonctionnement du système de ventilation individuel ou collectif. Si l’air intérieur d’un logement est trop humide ou pollué, faute d’une ventilation suffisante, il peut provoquer des désordres sur le bâti et nuire gravement à la santé des occupants.
À ce jour, le diagnostic du système de ventilation en copropriété n’est pas obligatoire. Pourtant, c’est un précieux outil pour aider les copropriétaires à améliorer la qai des logements. Faisons le point.
La bonne qualité de l’air dans la copropriété : un enjeu majeur
Les dommages causés au bâti par une hygrométrie excessive
Une défaillance du système de ventilation en copropriété est souvent à l’origine de problèmes d’humidité dans les logements. En effet, l’activité humaine quotidienne génère de la vapeur d’eau : respiration, douches, activités de cuisine…
Pour l’évacuer, les systèmes de ventilation collectifs renouvellent l’air intérieur en continu. Lorsque la ventilation d’une copropriété n’est pas efficace, ou mal entretenue, l’hygrométrie augmente. Cela peut entraîner l’apparition de moisissures ou la dégradation des revêtements muraux.
Mauvaise qualité de l’air intérieur : un impact néfaste sur la santé
En plus des atteintes au bâti, un renouvellement d’air insuffisant peut générer des problèmes de santé pour les habitants : troubles respiratoires, du sommeil, voire apparition de cancers à long terme.
Ces problèmes sont dus à la pollution de l’air intérieur. Elle peut devenir supérieure à la pollution extérieure lorsque la ventilation d’une copropriété dysfonctionne. En effet, lorsque l’air intérieur est mal renouvelé, il se charge en polluants : COV émanant des mobiliers et peintures, allergènes, spores de moisissures le cas échéant, ou encore virus.
Quand envisager le diagnostic du système de ventilation d’une copropriété ?
Le diagnostic de ventilation en copropriété en cas de désordres constatés
Le diagnostic de la ventilation d’une copropriété devrait être déclenché si le syndic enregistre des plaintes d’occupants confrontés à des problèmes d’humidité, d’odeurs de moisi ou de moisissures.
En cas de problème avéré, un contrôle de la qualité de l’air intérieur et l’audit complet du système de ventilation collectif permettent de pointer les insuffisances. Le bureau d’études pourra alors prescrire une modification des équipements ou des travaux de maintenance pour améliorer la qualité de l’air intérieur des logements individuels.
L’audit du système de ventilation avant une rénovation thermique
Lorsque la rénovation thermique d’un vieux bâtiment est envisagée, elle devrait s’accompagner d’un diagnostic du système de ventilation des logements.
En effet, l’installation d’une meilleure isolation renforce l’étanchéité à l’air du bâtiment. Or, les anciens systèmes de ventilation ne peuvent pas forcément conserver leurs performances dans ces nouvelles conditions, faute d’entrées d’air suffisantes. Le risque est de voir apparaître des problèmes d’humidité.
Un diagnostic du système de ventilation de la copropriété en amont de travaux d’isolation permet d’anticiper le phénomène et d’envisager l’amélioration des équipements, ou l’installation de solutions de ventilation plus adaptées.
Le contrôle de la qualité de l’air intérieur et le diagnostic de la ventilation en copropriété sont très importants, même s’ils n’ont aucun caractère obligatoire. Ils permettent de préserver le bâti et la bonne santé des occupants. De plus, une ventilation collective adaptée, bien réglée et régulièrement entretenue permet de faire des économies d’énergie et donc, de réduire les dépenses de la copropriété.